Partenariats : la nécessité de coopération et de coordination

23 avril 2024
Administrateur Aspyee
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Partenariats : la nécessité de coopération et de coordination
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� Créer des voies vers une croissance durable

Les partenariats sur la migration figurent en bonne place dans l’agenda international du développement. Aucun gouvernement, organisation internationale ou acteur de la société civile ne peut espérer récolter les bénéfices de la migration ou relever ses défis en la gérant seul. Compte tenu des rôles et des contributions potentielles des différents acteurs de la migration, les partenariats sont essentiels à une gouvernance et à une gestion réussies des migrations. Les États, les départements et agences gouvernementaux, les autorités infranationales, les communautés locales, les migrants et leurs familles, les diasporas, les employeurs et les syndicats, entre autres, peuvent être extrêmement précieux pour « élargir la compréhension de la migration et développer des approches globales et efficaces » (OIM, 2016a). Les partenariats à tous les niveaux de gouvernance et entre toutes les parties prenantes sont essentiels pour relever les défis migratoires et trouver des solutions nouvelles et créatives.

La valeur des partenariats et de la coopération en matière de migration est de plus en plus reconnue. Cette valeur peut être constatée dans de nombreuses initiatives et documents, notamment :

  • le Programme d'action adopté lors de la Conférence internationale de 1994 sur la population et le développement, 1994 ;
  • le Rapport du Secrétaire général des Nations Unies sur les migrations internationales et le développement, qui comprend la convocation d'une conférence des Nations Unies sur les migrations internationales et le développement, 1997 ;
  • la résolution A/RES/58/208 de l'Assemblée générale des Nations Unies sur les migrations internationales et le développement, 2004 ;
  • l'Agenda international pour la gestion des migrations de l'Initiative de Berne, 2005 ;
  • le rapport Migration dans un monde interconnecté : Nouvelles orientations d'action de la Commission mondiale sur les migrations internationales, 2005 ;
  • le Rapport du Secrétaire général des Nations Unies sur la migration et le développement international, 2006 ;
  • Documents de dialogue de haut niveau des Nations Unies (Rapport du Secrétaire général des Nations Unies sur les migrations internationales et le développement, 2013 ; Déclaration du dialogue de haut niveau sur les migrations internationales et le développement, 2013) ;
  • L'objectif 17 des objectifs de développement durable (ODD), dédié aux partenariats et visant à renforcer la coopération pour atteindre les 16 autres objectifs (Agenda 2030 pour le développement durable, 2015) ;
  • la Déclaration de New York pour les réfugiés et les migrants, 2016a ;
  • le rapport du Secrétaire général des Nations Unies, Pour que la migration fonctionne pour tous (Secrétaire général des Nations Unies, 2017) ;
  • le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières (le Pacte mondial pour les migrations), qui encourage « de larges partenariats multipartites pour aborder la migration dans toutes ses dimensions ». Il comprend également l'objectif : « Renforcer la coopération internationale et les partenariats mondiaux pour une migration sûre, ordonnée et régulière », 2018. (Plus de détails sur le Pacte mondial pour les migrations dans Initiatives et engagements sur la migration.)

Les meilleurs résultats sont obtenus lorsque les efforts de coordination et de coopération s’étendent au-delà d’un État spécifique et lorsqu’ils ne se limitent pas aux seuls acteurs étatiques. Une coopération et une coordination bien gérées entre ces acteurs faciliteront et amélioreront grandement la gouvernance et la gestion des migrations.

EXEMPLE

Un exemple du type de partenariat et de coopération internationaux qui impliquent plusieurs acteurs est la proposition visant à développer des partenariats mondiaux en matière de compétences (Clemens, 2015). Un partenariat pour la mobilité des compétences est un partenariat entre pays dans le cadre duquel les migrants sont formés et travaillent dans le pays de destination dans un secteur où il existe une demande avant de retourner dans le pays d'origine avec des qualifications plus élevées. De tels partenariats ne sont pas nouveaux et ont donné des résultats positifs (voir, par exemple, Fondation européenne pour la formation, 2015). Cependant, il n’existe pas de modèle unique sur la façon dont fonctionnent ces partenariats ; il y a eu une certaine opposition à leur encontre ; et de nouvelles façons de combiner les initiatives visant à gérer la migration de main-d’œuvre tout en favorisant le développement sont également proposées (Organisation de coopération et de développement économiques [OCDE], 2018). Dans le cadre des partenariats mondiaux en matière de compétences proposés, les gouvernements et les organisations du secteur privé des pays d’origine et de destination élaboreraient un accord préalable à la migration sur la formation des travailleurs migrants (potentiels). Un tel accord préciserait ce qui suit :

  • Secteur(s) dans lequel(s) les migrants seraient formés ;
  • Le financement de ces formations ;
  • Comment la formation bénéficierait à la fois au pays d’origine et au pays de destination ;
  • Comment il se rapporte et améliore les opportunités d'emploi pour les travailleurs migrants dans le pays de destination ;
  • Comment cela se rapporte et améliore les opportunités d'emploi pour les travailleurs migrants à leur retour dans leur pays d'origine.

Source, Clémens, 2015.

Dans les zones où il n’existe pas de partenariat en matière de migration, le manque de coordination, de cohérence et de coopération peut créer une confusion entre les différents acteurs ainsi qu’une concurrence entre eux. Cela peut aboutir à des objectifs flous, à une duplication des activités et des efforts, et à des situations dans lesquelles différents acteurs poursuivent des stratégies différentes et peuvent nuire mutuellement aux efforts et aux résultats. Pour parvenir à une approche cohérente et harmonisée, il est crucial de nouer des partenariats dans la conception et la mise en œuvre des politiques, des projets et des programmes. Il est également nécessaire de construire des consultations régulières et continues entre tous les acteurs impliqués dans la migration. Le prochain chapitre examinera le dialogue politique international et les processus de consultation sur la migration comme moyen de coopération et de partenariats sur la gestion et la gouvernance de la migration (détails sur les parties prenantes et les partenariats au niveau national dans l'étape 4 : Consultation).

Partenariats : la nécessité de coopération et de coordination
POSTÉ: 23 avril 2024
PAR: Administrateur Aspyee
DERNIÈRE RÉPONSE : 23 avril 2024
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