La littérature existante sur la migration sud-africaine se concentre principalement sur l’examen du bien-être des immigrants en Afrique du Sud, en particulier de leurs résultats sur le marché du travail. Cependant, aucune de ces études n’a examiné de manière approfondie le bien-être des émigrants sud-africains. L'objectif de cette étude est d'utiliser les données pour la période 2001-2016 provenant des rapports de recensement sud-africains et des enquêtes communautaires, ainsi que les données d'enquête des principaux pays de destination de l'émigration pour enquêter sur les trois groupes : (a) les immigrants vers Afrique du Sud; b) les indigènes restés dans le pays; (c) les émigrants vers les principaux pays de destination (Australie, Canada, Nouvelle-Zélande, Royaume-Uni et États-Unis). L’étude a tiré des conclusions empiriques du point de vue de l’offre et de la demande de compétences. Les principales conclusions ont montré que les émigrants étaient les plus instruits, bénéficiaient de la probabilité de chômage la plus faible (10 %) et étaient les plus susceptibles d'exercer des professions qualifiées bien rémunérées et des activités du secteur tertiaire. Les immigrants en Afrique du Sud ont connu un bien-être moins bon que les émigrants mais meilleur que les autochtones. Ces immigrants étaient légèrement plus instruits et bénéficiaient d'un taux d'activité (LFPR) plus élevé (75 %) et d'une probabilité de chômage plus faible (20 %) que les autochtones (55 % et 30 % respectivement). En outre, pour les deux groupes mentionnés ci-dessus, ils ont été divisés en trois sous-groupes : les migrants de longue durée, de moyenne et de courte durée ; et les migrants de longue durée étaient le sous-groupe qui obtenait les meilleurs résultats sur le marché du travail. L'étude conclut en recommandant quatre suggestions politiques : assouplir les réglementations pour attirer les immigrants qualifiés ; promouvoir les activités entrepreneuriales des immigrants ; mieux développer et retenir les compétences des autochtones ; et améliorer la capture, la disponibilité, l'utilisation et l'analyse des données sur la migration et les postes vacants.
