Dans le passé, l’enseignement et la formation techniques et professionnels (EFTP) au Rwanda ont eu tendance à s’orienter vers un modèle axé sur l’offre, avec peu de reconnaissance de la valeur des liens avec ses marchés, du côté de la demande. L'absorption des diplômés sur le marché, qui constitue un outil important pour déterminer la pertinence de l'EFTP, est restée inexplorée, tandis que la participation de l'industrie à l'EFTP n'a, dans l'ensemble, pas été profilée. La réalisation d’enquêtes de suivi des diplômés et d’enquêtes de satisfaction des employeurs n’est pas visiblement et systématiquement pratiquée. Ce document réfléchit aux premières mesures prises dans la réforme de l'EFTP en cours au Rwanda entre 2008 et 2013, pour combler précisément ces lacunes.
Les Ecoles Techniques Officielles (ETO) et les Agroveternaires (EAV) ont été interrogés selon une approche d'échantillonnage complexe. Des calendriers d'entretiens bien structurés, codés et notés ont été administrés de manière appropriée par des enquêteurs bien formés. L'analyse s'est appuyée sur des méthodes statistiques descriptives et inférentielles pertinentes. Les marchés voient la valeur des diplômés de l’EFTP mais ne sont pas bien préparés à les absorber. De leur côté, les écoles voient la nécessité d'établir des liens avec l'industrie, mais n'ont pas obtenu un accès suffisant à l'élément crucial de formation de la pratique de l'attachement industriel (IAP). La sensibilisation de l'industrie à s'ouvrir à ce PAI devrait être menée vigoureusement. Il existe un besoin urgent d’un cadre structuré de pratique du stage industriel.
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